21/04/2012

Dimanche 22 AVRIL : Liberté, Egalité, Volonté. Candidats et analyses.

Présidentielles 2012,


Dans moins de 48 heures, le Peuple français aura un choix à faire parmi les DIX candidats à l'élection présidentielle.


carte-france001.jpgDès 8 heures du matin, ce dimanche 22 avril chacun de nous pourra bénéficier des deux principes fondamentaux de la République, bien qu'ils puissent paraître aux yeux de certains, très anodins et presque dérisoires :

D'une part, le principe de la liberté qui consiste à se rendre sans contrainte au bureau de vote de son quartier ou de son village ; contrairement à d'autres pays, la France n'a jamais imposé le vote obligatoire, même si la logique républicaine conseille vivement au citoyen de participer à chaque scrutin, qu'il soit national ou local.

D'autre part, celui de l'égalité qui ouvre à tous le droit d'apporter sa voix au candidat de son choix, sans aucune condition d'origines, de sexe, de religion ou d'engagement politique.

Ainsi, c'est l'un de très rares moments de la vie citoyenne où les hommes et les femmes, toutes classes sociales confondues, sont vraiment égaux devant la loi, le temps de déposer un bulletin de vote dans l'urne électorale ; l'impact de ce bulletin étant toujours le même que l'on soit riche ou pauvre, diplômé ou sans instruction, ouvrier ou grand patron du CAC 40.

Ce choix nous appartient entièrement, et ici encore, l'esprit de liberté est bien présent, chacun de nous prenant une décision et un engagement politiques selon nos convictions, nos tendances, nos souhaits et nos objectifs.

Ce dimanche 22 avril, DIX bulletins de vote représentant les candidats ou les candidates au 1er Tour de l'élection présidentielle, seront déposés sur les tables de chaque commune de France.

Il restera donc au citoyen ou à la citoyenne que nous sommes, de faire le bon choix, ou tout au moins, de faire le meilleur choix possible.

En attendant, passons donc en revue une dernière fois les 10 prétendants à l'Elysée avant de prendre une ultime décision.

Nicolas Sarkozy

Candidat-président sortant, mal mené par les sondages, il a déçu une partie de son électorat de 2007.

En apparence, repenti et conscient de ses erreurs passées, il semble vouloir changer de cap pour se diriger vers un nouveau type de gouvernance, plus républicaine, et surtout plus populaire.

Mais la confiance ne semble plus être au rendez-vous pour une majorité d'électeurs ou d 'électrices qui doutent fort de sa volonté de vouloir apporter le changement et de réformer la société d'aujourd'hui.

François Hollande

Candidat officiel totalement improbable voici encore un an, l'avantage allant nettement alors à Dominique Strauss-Kahn soutenu largement par les socialistes et leurs sympathisants, les circonstances de la vie l'ont désigné pour devenir aujourd'hui peut-être, le 24 ème Président de la République.

Monsieur Hollande est un homme de bonne volonté, et à ce sujet, personne ne pourra dire le contraire. Cependant, il n'est pas encore à la hauteur pour diriger un pays en crise. Son élection (probable) risque de plonger la France dans un immense désarroi avec toutes les conséquences qui en résulteront.

A l'heure de ce jour, je ne sais pas si ses électeurs et ses électrices en ont vraiment conscience …

Marine Le Pen

Succédant à la tête du Front National, elle conserve en réserve « les vieux démons » de son père, tout en orientant sa politique vers la lutte ouvrière.

Populiste ? Certainement. Mais la propagande de ses idées parfois excessives, empêcheront toutefois, tôt ou tard, les gouvernants de prendre des décisions impropres à la démocratie et à la République.

Contrairement à ce que la rumeur répand assez souvent, le Front National est quelque part fort utile pour notre société, bien que nous n'ayions pas toutefois une envie réelle de le voir un jour aux commandes de la Nation.

Le FN reste donc un rempart nécessaire aux débordements politiques insensés, notamment en matière d'identité nationale et d'immigration, et sa présence peut être considérée comme constructive dans l'espace républicain actuel.

Jean-Luc Mélenchon

Grand tribun d'une république future et populaire, s'emparant des grandes idées révolutionnaires et des fantômes de la Bastille, il veut être le Robespierre du 21ème siècle.

Coupeur de têtes et destructeur très engagé du grand capitalisme, il apporte l'espoir au petit peuple de France qui, de son côté, se sent abandonné depuis longtemps par les gouvernements de gauche ou de droite.

Jean-Luc Mélenchon promoteur d'une 6 ème République populaire où le prolétariat s'inviterait à la table de l'Etat ? Pas si sûr !...

Quoi qu'il en soit, ses actions futures démontreront certainement un jour ou l'autre, sa véritable volonté à vouloir changer la France … ou pas !

Comme Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon est un populiste. Mais comme elle, sa place est devenue indispensable dans la paysage politique français.

François Bayrou

Depuis de longues années, François Bayrou essaie en vain de se faire entendre des français. Sa réussite avait été spectaculaire en 2007, avec cependant une chute rapide qui l'avait éliminé du second tour de la présidentielle.

Cette fois-ci en 2012, on pouvait espérer une nouvelle offensive du Président du Modem. En fait, elle n'a pas eu lieu.

Dans cette période difficile de crise sociale et économique, François Bayrou avait la possibilité de dynamiser autour de lui un grand rassemblement du peuple de France, qu'il se situe à droite, à gauche ou au centre.

Dans la réalité son action a été un échec, et c'est bien dommage pour la démocratie. Ses idées étaient bonnes et souvent très cohérentes, et il aurait pu être une sérieuse alternative entre un Nicolas Sarkozy désavoué, et un François Hollande illusionniste.

Eva Joly

En son temps, Madame Joly fut un bon juge d'instruction dans de grandes affaires financières. Sa candidature aurait pu donc être réellement positive si sa campagne avait été axée sur la lutte contre la corrupution et le désordre moral qui gangrènent la politique française.

Hélas, elle a choisi comme l'écologie, un thème qu'elle connaît mal et qu'elle n'arrrive pas à maîtriser malgré les apparences.

La candidature d'Eva Joly aura été un naufrage cuisant pour son parti « Europe Ecologie – Les Verts » ainsi que pour la politique générale de l'environnement et de l'énergie.

Nicolas Dupont-Aignan

Le « petit candidat » semble bien se faire entendre, même si les sondages ne le créditent pas d'un bon score le 22 avril prochain.

Le Président de DLR (Debout la République) est arrivé à nous convaincre qu'il est possible de transformer la France tout en lui conservant un réel équilibre.

S'il continue dans cette voie, Nicolas Dupont-Aignan pourrait devenir un « grand candidat » en 2017.

Nathalie Arthaud

Succédant à Arlette Laguiller à la tête de Lutte Ouvrière, elle découd avec la politique « mollassonne » de ce petit parti ouvrier qui n'a jamais pu s'imposer dans l'espace politique français.

Fermement déterminée à faire revivre le communisme en donnant le pouvoir aux classes populaires, elle peut s'imposer dans les mois à venir, profitant d'un contexte social devenant de plus en plus explosif.

Nathalie Arthaud, elle aussi, a de bonnes idées, parfois un peu trop utopiques certes, mais jamais inintéressantes. Elle mérite de faire un bon résultat au soir du 22 avril.

Philippe Poutout

C'est typiquement le candidat ouvrier. Avec ses manières de syndicaliste convaincu, il détonne un peu dans le parterre des candidats à l'élection présidentielle.

Certes, sa vision de la politique reste assez rustique. Mais Philippe Poutout aura eu le mérite dans cette campagne, de dénoncer les vrais problèmes des travailleurs et de raviver ainsi la grande flamme du Front Populaire de 1936.

Et dans ces temps qui courent … il le fallait vraiment !

Jacques Cheminade

Très intelligent, fin politique, homme de conviction et grand réformateur, Jacques Cheminade que les médias présentaient singulièrement en début de campagne électorale comme une sorte de « candidat farfelu », a démontré rapidement qu'il avait une vision de la politique très avancée, voire futuriste, avec des solutions d'avant-garde que les politiciens devraient prendre en compte dans les prochaines années.

Jacques Cheminade bientôt dans un gouvernement ? L'idée me semble très intéressante, et personnellement, je serais satisfait qu'il y trouve sa place.

Pierre-Alain Reynaud

Site internet :www.pierre-alain-reynaud.com

cafe.republicain@gmail.com

 

 

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